Les étapes de la formation
La formation au permis de conduire comprend toujours une partie théorique et une partie pratique.
Les écoles de conduite se doivent de respecter les grandes étapes pédagogiques.
Tout est permis...
Principes et objectifs de la formation
1. Évaluation préalable
Avant la signature du contrat, l’enseignant d'école de conduite doit procéder à une évaluation qui déterminera le volume prévisionnel de formation pratique. Il ne peut être inférieur à 20 heures de conduite. Cette évaluation préalable permettra donc aussi d’estimer le prix indicatif de la formation.
2. Un véritable contrat
Vous devez signer un contrat de formation avec l’école de conduite. Celui-ci engage les deux parties. Il doit être chiffré et faire apparaître dans le détail le coût de chaque prestation (évaluation de départ, formation théorique, nombre de cours pratiques, présentations aux examens, transports aux centres d’examen, livret d’apprentissage, code de la route,etc.)
Attention : le contrat doit également mentionner un échéancier de paiement et les clauses de résiliation. En cas de litige, ces informations sont très importantes.
3. Livret d’apprentissage
L’enseignant doit vous remettre un livret d’apprentissage qui précise les objectifs de la formation théorique et de la formation pratique.
Modalités de la formation
La formation théorique
Elle est axée sur l’apprentissage des règles du code de la route et des bons comportements en matière de sécurité routière. Elle comprend des leçons théoriques et des tests.
La formation pratique
Elle est axée sur l'apprentissage :
des bons comportements du conducteur, afin de ne mettre en danger ni sa propre sécurité ni celle des autres.
de l'application des codes de la route.
du fonctionnement mécanique du véhicule.
Origines du REMC
L'ancêtre du REMC est tout simplement le PNF, ou Programme National de Formation. Ce programme, comme le REMC aujourd'hui, est basé sur la matrice GDE (Goals for Driver Education). La matrice GDE est une approche hiérarchique qui permet de structurer et de comprendre les compétences nécessaires pour conduire en sécurité, qui a été élaborée en 1999 au cours d'un travail de collaboration européenne.
Il est possible d'utiliser la matrice GDE :
pour évaluer les méthodes d’apprentissage du permis de conduire du conducteur
pour développer des idées éducatives novatrices
pour déterminer les compétences spécifiques nécessaires pour être un conducteur sûr ou un formateur compétent
Notions associées au REMC
Ce référentiel s'articule donc autour de 4 grandes notions qui sont considérées comme acquises lorsque les compétences associées sont maîtrisées par l'élève.
L'usager
Il s'agit de la capacité de l'usager à assumer ses responsabilités, qu'elles soient citoyennes, juridiques ou sociales.
Le déplacement
Il s'agit de la capacité du conducteur à utiliser un véhicule à moteur de façon autonome et sans représenter de danger pour les autres usagers de la route.
Devenir un conducteur compétent
Il s'agit de la capacité du conducteur à prendre en compte les facteurs extérieurs pouvant représenter un danger lorsqu'il est installé au volant de son véhicule. Il doit également être capable de prendre les bonnes décisions pour y faire face et de mettre en place des procédures préventives pour éviter ces dangers.
La gestion de l'environnement
Il s'agit de la capacité du conducteur à avoir une maîtrise totale du véhicule et de son environnement, mais également à anticiper ses trajets. Le conducteur doit pouvoir circuler dans des situations simples ou complexes et de manière autonome.
Qu'est-ce qu'une compétence ?
S’il peut paraître difficile de faire une distinction entre compétence et objectif, il peut aussi être compliqué pour les candidats de savoir ce qu'est vraiment une compétence.
Un objectif par définition est quelque chose que l'on doit atteindre. Il est nécessaire de savoir suivre une courbe en ayant une bonne position du regard et une bonne utilisation du volant. À partir du moment où vous arrivez à faire cela régulièrement, cela signifie que l'objectif est atteint.
Une compétence, c'est une notion plus complète. En effet, il faut savoir suivre la courbe avec le regard et l'utilisation du volant (ce qui est donc un savoir-faire), mais il faut aussi savoir le faire dans le cadre d’une situation plus complexe. Par exemple, face à un obstacle sur la chaussée, il faut toujours réussir à suivre la courbe, tout en gardant le contrôle du véhicule et une bonne position du regard. Il s'agit alors d’une situation dégradées. Le Boterf (créateur de l'approche par compétence) parle alors de "savoir agir" et de "savoir combiner".
Il faut aussi distinguer une compétence réelle d'une compétence requise. Il est requis pour le passage à l'examen du permis de conduire de savoir utiliser un véhicule à moteur rationnellement et en toute sécurité. Il s’agit donc d’une compétence requise.
Une compétence réelle est, quant à elle, propre à chaque individu. Elle ne se manifeste que lorsqu'elle est mise en oeuvre. En effet, tout individu n'a pas les mêmes connaissances ou capacités pour faire ou agir dans une situation dégradée, et ne raisonne pas de la même façon qu'une autre personne.